Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi.
L'industrie automobile procède depuis deux ans en Europe et outre-Atlantique à une très forte restructuration de ses activités. La direction de Renault, par la voix de son président Carlos Ghosn, a annoncé la suppression en France de 4 900 emplois : 3 000 chez Renault SAS, 1 000 à l'usine de Sandouville et 900 dans les filiales, dans le cadre d'un plan de départs volontaires.
Cette décision a bien évidemment fait l'effet d'une bombe et l'inquiétude se répand, bien au-delà des familles de salariés, chez les équipementiers, sociétés de services et autres, autrement dit dans une bonne partie des bassins d'emplois qui gravitent autour de l'activité automobile.
À Sandouville, 50 % des salariés ont plus de cinquante ans. Ces hommes et ces femmes sont donc riches d'un véritable savoir-faire. De plus, de très lourds investissements ont été consentis ces dernières années pour améliorer la compétitivité. On mesure dès lors l'immense incompréhension que peuvent susciter de telles annonces.
L'État – qui détient, je le rappelle, 15 % du capital de Renault – a-t-il les moyens de faire revenir la direction sur cette décision ?