Vous proposez de rétablir le coefficient multiplicateur pour l'ensemble des produits frais périssables agricoles, y compris en dehors des périodes de crise conjoncturelle. Ce système peut éventuellement être efficace en cas de crise précisément parce qu'il agit sur une période de trois mois au maximum. Le généraliser se ferait au détriment des agriculteurs français. S'il vous fallait un exemple, je prendrai celui des fraises. En France, comme en Espagne, le coût de la main-d'oeuvre entre pour au moins 50 % dans le coût de production. Qu'on le veuille ou non, ces coûts sont moins élevés en Espagne qu'en France, et la fraise espagnole sera toujours moins chère que la française. L'application d'un coefficient multiplicateur ne ferait que garantir une marge d'exploitation supérieure pour les fraises espagnoles. C'est la raison pour laquelle, après avoir beaucoup travaillé sur le sujet, nous avons conclu qu'il s'agissait du type même de la fausse bonne idée, et nous avons rejeté l'amendement.