Je sais, monsieur le président, que je suis un peu long, mais l'explication mérite d'être développée parce que le système a fonctionné. Tout l'intérêt de ce mécanisme est d'ailleurs de permettre une vaste négociation nationale pour assurer un bon équilibre des intérêts des uns et des autres.
Ensuite, le coefficient multiplicateur ne s'appliquant pas aux importations, il les favoriseraient au contraire. Cet argument est faux puisque ce mécanisme s'applique à tout produit revendu en France.
Enfin, on prétend que Bruxelles s'y opposerait. Or de nombreux pays européens ont déjà mis en place des dispositifs similaires sans que la Commission ait en rien réagi. Ainsi, l'Espagne a mis en oeuvre un système très proche de « cliquet » qui, dès qu'une crise apparaît, déclenche une fixation automatique des prix. De même, en Allemagne, des outils de protection des fournisseurs ont été développés, qui contreviennent délibérément aux mécanismes du marché.
L'an dernier, M. Barnier a menacé de remettre en place le coefficient multiplicateur en dénonçant les abus de la grande distribution. Au vu du comportement des centrales d'achat dans notre pays aujourd'hui, je vous propose de le prendre au mot. Une menace ne vaut que par la faculté que l'on a de passer à l'acte !