Je le dis à mon collègue Cochet, qui est à mes côtés : sur ces questions-là, on ne peut être dans le tout ou rien. Je connais moins bien que notre collègue Proriol la question du barrage de Poutès, mais j'ai étudié l'opinion des uns et des autres à son sujet. D'un côté, des associations comme SOS Loire vivante, WWF et France nature environnement réclament l'effacement de ce barrage qu'elles accusent de faire obstacle à la remontée des saumons – ou plutôt à leur redescente, puisqu'il existe un ascenseur à saumons qui, semble-t-il, fonctionne. Mais en face, il y a le milieu économique et les collectivités territoriales, notamment les communes – je pense à la petite commune de Monistrol-d'Allier, qui bénéficie de la taxe professionnelle et de la taxe foncière liées à cette infrastructure, mais qui n'en est pas moins attentive aux questions qu'évoquait Jean Lassalle, c'est-à-dire au devenir de ce territoire. Dans une telle situation, cela ne peut pas être du tout ou rien. Il faut avant tout mener une étude objective : s'il y a véritablement un obstacle, il faut faire la démonstration qu'il justifie la suppression du barrage ; mais s'il y a une solution d'aménagement, il faut l'envisager, quitte à l'améliorer si elle ne donne pas totalement satisfaction.
Je trouve que cet article est bien rédigé parce qu'il prévoit une étude de données contradictoire et menée sur des bases scientifiques. C'est à partir de ses conclusions qu'une décision sera prise en respectant, je le crois, les différentes parties concernées.