Nous proposons, par cet amendement, de remplacer, à l'alinéa 1, le mot « aménagement », terme assez laxiste, par un mot plus actif : « effacement », qui figurait du reste dans la rédaction initiale du projet de loi. Je rappelle que l'engagement no 114 du Grenelle prévoit que « les obstacles identifiés comme étant les plus problématiques à la migration des poissons seront supprimés ». Certes, je suis d'accord avec M. Proriol, l'utilisation du terme « problématique » est… problématique, mais il est des cas où l'impact des obstacles sur les populations de poissons migrateurs est tel qu'un « aménagement » ne suffira pas pour espérer une reconquête par les populations concernées. C'est pourquoi l'emploi de ce terme ne nous satisfait pas.
On sait de quels obstacles il s'agit, à commencer évidemment par les barrages hydroélectriques. À ce sujet, j'indique à M. Proriol que je ne suis pas un fanatique de la micro-hydraulique, même si je pense qu'elle peut jouer son rôle, pour peu qu'elle respecte la biodiversité, la trame bleue… et les poissons. Les principaux dangers pour les poissons, ce sont quelquefois nos amis pécheurs – quoiqu'ils soient en général plus sages que d'autres humains prédateurs d'espèces plus terrestres –, mais surtout les cormorans. Il y en a trop en France.