Nous ne pouvons, monsieur le secrétaire d'État, accepter vos propos, tout courtois qu'ils soient. Vous récusez une élue nationale au motif qu'elle évoque une réalité régionale. Mais cette logique vous conduirait à récuser beaucoup d'élus détenteurs d'un mandat local, à commencer par vous, qui êtes maire du Puy-en-Velay ! C'est riches de notre expérience locale que nous pouvons améliorer les textes : c'est ce que Mme Iborra s'efforce de faire avec son ardeur, sa passion et ses connaissances approfondies du terrain.
Par ailleurs, assumons clairement nos différences. Vous avez déclaré vouloir remettre l'État en piste ; un ancien ministre, lui, a assumé très clairement ces différences philosophiques – on n'ose plus dire idéologiques. Vous et vos amis pensez, monsieur le secrétaire d'État, que l'intérêt général ne peut jamais être défendu à l'échelon local, et que du dialogue entre les partenaires sociaux ne peut émerger l'intérêt supérieur de l'État républicain. Dans votre conception, la défense de l'intérêt général passe par une forte présence de l'État ; c'est toute notre différence : parce que nous croyons à la décentralisation, nous estimons que l'intérêt général peut être très bien défendu au niveau local, que les régions peuvent avoir une conception de l'intérêt supérieur de la nation.