Son intervention était juste : sans l'État, il n'y aurait pas de formation professionnelle. Il a évoqué son expérience et a parfaitement exprimé ce que Laurent Wauquiez n'arrive pas à nous dire depuis le début, à savoir que l'État veut revenir dans le jeu. Cette volonté de revenir à une vision centralisatrice de la formation n'est pas scandaleuse. On voit bien que Pôle emploi a été bâti au terme d'une fusion ; et le dernier élément de la fusée serait constitué par le nouveau dispositif de la formation professionnelle. C'est un choix que nous dénonçons. Monsieur le secrétaire d'État, vous niez un tel choix en prétendant que vous voulez préserver les régions. Mais nous ne le croyons plus parce que tout montre que, pour vous, comme vient de le dire M. Soisson, on ne peut pas faire une bonne formation professionnelle sans l'État. Nous, nous affirmons qu'elle peut exister sans l'État. Celui-ci a d'autres missions. Ainsi, vous avez, en matière d'emploi, beaucoup à faire, et malheureusement encore plus que d'habitude en raison de la crise.