Je serai bref mais je voudrais saisir l'occasion, après l'échange courtois que j'ai eu ce matin avec M. le secrétaire d'État, de revenir sur la situation en Guadeloupe.
J'ai les chiffres, et je vous ferai parvenir, monsieur le secrétaire d'État, un bilan détaillé et précis car vous vous êtes même trompé sur les recettes. Elles s'élèvent à 33,9 millions pour 2008, et non 32 millions. Quant aux dépenses en faveur de la formation professionnelle et de l'apprentissage, elles s'élèvent, au titre de la même année, à 35,4 millions. Je pourrais vous citer les chiffres depuis 2001 pour que vous vous rendiez compte des progrès réalisés même si des difficultés subsistent.
Les chiffres que vous avez cités ce matin, prétendument donnés par mes services, ne sont pas les bons, mais nous savons que la situation est très délicate, aussi avons-nous demandé à tout reprendre avec les services de l'État, les ministères, le Parlement. Nous travaillons dans un bon esprit, sans polémique.
Nous allons créer en Guadeloupe, par habilitation, un établissement public à caractère administratif qui aura vocation à devenir un service public unique de la formation. Je m'épuise à vous dire que nous pourrions demain revoir et corriger votre texte. Vous allez me rétorquer que nous aurions torts de nous en priver, puisque nous y sommes habilités, sauf que je n'ai pas envie de perdre du temps à établir une règle différente alors qu'elle pourrait être gravée dans le marbre de votre texte.
Pour cette raison proposons-nous que le surplus des recettes sur dépenses des OPCA résultant des collectes locales viennent abonder les recettes de cet établissement public à caractère administratif. Je rappelle qu'en Guadeloupe, 78% de ces recettes sont revenues au niveau national. Elles pourraient bénéficier aux huit à dix mille jeunes sortis sans qualification ni diplôme de l'éducation nationale.