Le texte sur la programmation pluriannuelle des finances publiques est soumis à la procédure d'urgence, une urgence de plus ! Nous pensons que si le terme « programmation » veut encore dire quelque chose, nous aurions dû prendre le temps du débat et de la confrontation sur les chiffres qui touchent à la stabilité de notre pays. À la stabilité économique, avec l'analyse, qui devrait être objective, du taux de croissance de notre pays ; à la stabilité financière, avec le regard à porter sur le déficit public ; à la stabilité budgétaire, en nous penchant sur le déficit budgétaire et sur le chiffre de la dette publique ; à la stabilité sociale, au regard de l'équilibre des comptes de la sécurité sociale et à l'aune des conséquences de vos politiques sur le corps social, aujourd'hui désarticulé, déformé et sur le lien social, chaque jour un peu plus distendu.
Entendez-vous les grondements de la rue, les inquiétudes multiples dans tous les métiers et dans toutes les couches de la population, en particulier chez les plus défavorisés et dans les classes moyennes ? Ils ne sont que la conséquence d'une politique économique qui s'appuie sur une vision dogmatique des mécanismes viciés et une communication hachée, volontairement parcellaire, mais lacunaire et donc mensongère.
Les corrections que vous allez nous présenter dans les amendements ne masqueront pas cette démarche. Monsieur le ministre des comptes publics, vous ne dites pas la vérité à la représentation nationale et aux Français sur la situation de nos finances publiques.
À la dilapidation de nos marges de manoeuvre, entamée avec la loi TEPA de l'été 2007, qui est votre péché originel,…