Quand le Royaume-Uni ou les États-Unis aident en priorité leurs ménages, parce que leur protection sociale est faible, c'est la réponse adaptée pour les pays anglo-saxons. Quand l'Allemagne réinvestit dans les infrastructures de l'ouest du pays, qu'elle avait un peu délaissées, c'est la réponse adaptée pour la République fédérale. Quand nous orientons notre plan sur l'investissement et la compétitivité des entreprises, domaines où l'économie française souffre de faiblesses, c'est la réponse adaptée pour notre pays.
Vous le voyez, chacun essaye naturellement de faire d'une pierre deux coups : soutenir l'activité en répondant aux problèmes structurels de son pays et en préparant l'avenir.
Je me tourne vers les rangs de l'opposition, qui estime qu'il n'y a pas assez de mesures en faveur de la consommation : je persiste à penser qu'il y a là une erreur de raisonnement, car les budgets votés soutiennent le revenu et la consommation. Vous dites que le déficit est subi et que cela a moins d'efficacité qu'un déficit suscité. Je persiste à penser qu'il y a, là aussi, une erreur de raisonnement.
Prenez un exemple : l'indexation des prestations sur les prix. Elle est de droit dans notre pays. Si on ne la remet pas en cause alors que les recettes de nos systèmes sociaux ralentissent, le déficit se creuse. L'effet est-il différent de celui d'une mesure discrétionnaire comme celle prise par les Allemands, dont la législation ne comprend pas cette indexation de droit ? Non, à l'évidence.
Nous avons beaucoup dialogué, nous ne vous avons pas convaincus. Soit ! Si j'ai bien compris, vous estimez notre plan insuffisant…