Par cet amendement, nous voulons élargir les prérogatives des agences de l'eau dans le cadre des plans d'action pour assurer la protection des cinq cents captages et de leurs bassins versants les plus menacés par les pollutions diffuses.
La connaissance d'un bassin versant est fondamentale dans toute étude hydrologique ou de risque naturel ou de vulnérabilité de la ressource en eau. Le bassin versant est véritablement le bon cadre pour des études hydrologiques urbaines, d'analyse de la qualité des eaux, de prospection des captages, de PPRI, de réalisation des atlas des zones inondables et des zones humides, etc.
Certes, dans l'hémisphère nord, les bassins versants sont de plus en plus souvent artificiellement interconnectés par des canaux fonctionnant grâce à des écluses, mais ils n'en restent pas moins des éléments importants pour l'écologie du paysage, pour la génétique des populations d'espèces aquatiques, comme les écrevisses ou les saumons, même si l'on en trouve de moins en moins, ou typiquement rivulaires comme les castors – j'ai à cet instant, même si cela n'a rien à voir, une pensée pour l'association des Castors de l'Ouest dont je suis adhérent (Sourires) – et pour l'étude des corridors biologiques aquatiques. Les fleuves sont tantôt des corridors biologiques, tantôt, pour d'autres espèces, des facteurs naturels de fragmentation écopaysagère. Incontestablement, le bassin versant est le bon territoire de réflexion.