En effet, ce soir, vous organisez la liquidation de la participation en l'alignant sur l'intéressement. Il est normal qu'il y ait, dans le milieu de la droite, la reprise de certaines thèses. Ainsi que je l'ai rappelé hier dans la discussion générale, en 2005, M. Raffarin était déjà sur cette ligne qui consistait à fondre intéressement et participation. D'une certaine manière, M. Giscard d'Estaing a repris cette idée dans son rapport.
Cette philosophie a cours depuis longtemps dans la droite française, chez des gens qui appartenaient par exemple aux groupes des Républicains indépendants ou Démocratie libérale. Il existe toute une école de pensée, une école d'économie politique, qui a toujours refusé l'idée de l'association du capital et du travail chère à René Capitan et à Louis Vallon et que le général de Gaulle avait reprise.
Aujourd'hui, ces personnes sont arrivées à leurs fins : elles ont brisé la ligne qui séparait l'intéressement d'une part, qui est un salaire différé, et la participation d'autre part. Il est assez curieux que ce soit des parlementaires de gauche qui doivent vous rappeler cela, mais c'est ainsi. L'article 2 de ce texte règle définitivement l'affaire.
M. Vidalies a évoqué la discussion de 2006. Moi, je vous rappelle que, sur l'actionnariat salarié, M. de Villepin, à l'époque Premier ministre, s'était prononcé afin que la fusion ne soit pas faite entre la participation et l'intéressement, alors que la tentation existait déjà. Nous sommes au bout de la logique. D'une certaine manière, vous réglez vos dissensions politiques, par la suprématie de l'école ultralibérale sur ces questions-là.