Messieurs les ministres, cet article est un élément majeur de ce que vous nous présentez – certainement par antiphrase – comme « un puissant stimulant du pouvoir d'achat des salariés ». Sans doute avez-vous pour objectif principal de lutter contre l'obésité, car vos propositions nous conduisent tout droit vers l'anémie. On comprend que vous ressentiez un besoin urgent de donner le change aux salariés, sans parler des retraités et des bénéficiaires des minima sociaux, qui voient tous fondre leur pouvoir d'achat. Cette disposition sur la participation vise notamment un public de cadres lesquels, il est vrai, ont été sérieusement malmenés ces derniers temps, avec la démolition des 35 heures et des RTT.
Depuis hier, nous avons entendu parler à plusieurs reprises des 35 heures. Je voudrais vous livrer un témoignage autorisé, celui du patron de Toyota. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.)
À un journaliste qui lui demande : « Les 35 heures, cela ne vous a pas gêné ? », il répond : « Ce qui m'intéresse, ce sont quatre choses. Que les gens aiment le travail ; et en France, on aime le travail. Ensuite, la qualité des services publics ». Mettez-vous ça dans la tête ! (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)