Il s'agit d'un amendement de repli prévoyant un taux de 8,3 % au lieu de 9,9 %, au cas où vous considéreriez qu'il ne faut intégrer dans l'assiette que les cotisations sous taux plafonné. Nous nous satisferions alors du taux de 8,3 %, même si nous préférions aller jusqu'à 9,9 %. L'essentiel est de garantir des ressources pérennes à notre protection sociale, en particulier à nos régimes de retraite. Le Gouvernement est extrêmement habile et disert pour engager la réforme dans ce qu'elle a de plus dur sans tenir compte de la pénibilité, des caractéristiques de chaque métier, de chaque carrière professionnelle, mais, pour que cette réforme soit juste et durable, elle ne doit pas cumuler l'allongement de la durée de cotisation et la diminution des pensions. Si allongement de durée de cotisation il doit y avoir, la contrepartie doit être le maintien du niveau des pensions. Or, pour que l'allongement de la durée de cotisation, auquel nous pouvons souscrire, garantisse le niveau des pensions, il faut que le Fonds de réserve soit alimenté. C'est la raison pour laquelle cet amendement devrait recueillir l'assentiment de l'ensemble des parlementaires, sur tous ces bancs. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)