Comme nous, vous allez recevoir des réactions des barreaux. Un grand nombre d'avocats trouvent absolument anormal qu'il y ait une négociation nationale sur leur statut, sur leur régime spécial, au moment même où ils s'apprêtent à manifester et à faire grève contre la fermeture des tribunaux. Ils sont extrêmement choqués de voir qu'on utilise leur régime spécial pour essayer de calmer un mouvement contre la fermeture des tribunaux.
Vous serez également saisis, comme nous, par des gens qui travaillent à la SNCF, sur le fait que, pour essayer d'arrêter un mouvement de grève, vous avez favorisé l'une des catégories à l'intérieur d'un régime spécial.
Vous êtes en train de diviser tout le monde à propos des régimes spéciaux, alors que nous vous proposons de débattre sereinement de l'ensemble des régimes de retraite.
Mettez-vous à la place de ceux qui travaillent à la SNCF, par exemple, et qui apprennent que le sujet a été abordé au cours d'une négociation avec les avocats. Mettez-vous à la place des citoyens, qui ont l'impression qu'on demande à certains et pas à d'autres de faire preuve de solidarité.
Vous devez tenir compte de nos remarques, monsieur le ministre, parce que ce n'est pas nous qui avons choisi de parler des régimes spéciaux.