Cet amendement va dans le même sens que celui de Mme Billard. Il tend à modifier la logique du financement de la sécurité sociale. En effet, votre projet ne propose aucune réforme satisfaisante des cotisations sociales patronales – si ce n'est de nouvelles exonérations patronales – et ne prévoit aucun prélèvement sur les revenus financiers des entreprises hautement capitalistiques. Nous devons absolument nous donner les moyens de faire vivre la solidarité nationale. Cela passe par une réforme ambitieuse des cotisations sociales patronales en fonction de l'efficacité, de l'utilité sociale des entreprises en matière d'emplois. Plusieurs dispositions pourraient être prises. Ainsi, la contribution des entreprises hautement capitalistiques pourrait-elle être accrue. Il serait également nécessaire de mettre un frein à la spéculation financière afin que les revenus financiers participent à l'effort demandé à tous les secteurs de la société. Ce ne serait que justice et égalité. Certains placements ont, en effet, des effets pervers sur l'emploi. Ils doivent donc être taxés en conséquence. Il conviendrait d'encourager par une fiscalité avantageuse les entreprises à fort taux de main-d'oeuvre et les PME, qui créent les emplois les plus nombreux et les plus stables, lorsque certaines entreprises ne réalisent des bénéfices que grâce à leurs placements boursiers. Cette mesure permettrait donc de redresser les comptes de la sécurité sociale, mais aussi, je le crois, de lutter contre le chômage.