Certains ont souligné la valeur symbolique de cet amendement. Cela étant, il faut bien reconnaître qu'on en arrive à des situations paradoxales : avec le dispositif actuel, ceux qui ont continué à cotiser dans leur administration d'origine peuvent, à l'issue d'un mandat relativement long, bénéficier d'une pension de retraite calculée sur 50 ou 60 annuités, alors qu'en réalité, leur période d'activité n'a été – dans les cas les plus extrêmes – que de 40 ou 45 ans. Ouvrir une brèche, comme le permet cet amendement, n'interdit en rien d'étendre ce dispositif à d'autres situations, notamment à l'ensemble des situations de détachement, et à d'autres secteurs d'activité : ce sera l'objet du rendez-vous de 2008 sur les retraites. Le Parlement – car j'espère que le Sénat nous suivra dans cette voie – sera d'autant plus en position de force pour aborder ces questions que nous aurons donné l'exemple d'un minimum de rigueur et de logique sur ce difficile dossier.