Cet amendement, que j'ai cosigné avec Michel Diefenbacher et Didier Quentin, vise à remédier à une anomalie très ancienne qui consiste, pour les fonctionnaires élus au Parlement, à pouvoir continuer de cotiser à leur régime de retraite d'origine. Même si l'on peut discuter de la notion de mandat parlementaire, il serait paradoxal, à l'heure où nous défendons tous, comme le montrent nos débats, le principe d'équité entre les régimes de retraite, de ne pas revenir sur cette possibilité de cotiser pour une activité que l'on n'exerce pas.
L'amendement propose que tout fonctionnaire – qu'il soit issu de la fonction publique d'État, territoriale ou hospitalière – détaché pour exercer un mandat parlementaire ne pourra acquérir d'autres droits à pensions que ceux du régime de retraite dont relève la fonction de détachement.
L'amendement tend aussi à modifier en ce sens l'ordonnance organique du 13 décembre 1958 – qui, je le précise, n'a qu'une portée législative –, relative à l'indemnité des fonctionnaires élus membres du Parlement. L'article 4, dernier alinéa, de cette ordonnance dispose :
« Les droits à une pension de retraite du fonctionnaire élu au Parlement continuent à courir comme si son traitement lui était effectivement payé, sous réserve du versement des retenues pour pension. »
L'interprétation de ces dispositions était déjà sujet à controverses, puisque certaines administrations particulièrement ouvertes, comme celle dont je suis issu, donnaient aux fonctionnaires devenus parlementaires la liberté de renoncer à cette possibilité de cotisation, ce que j'ai fait, alors que d'autres imposaient de continuer à cotiser.
L'application de cette ordonnance pose donc des problèmes que le présent amendement contribuera à résoudre.