Il ne faut pas craindre l'évaluation, mais l'assumer.
S'agissant de la concertation avec le Parlement, sujet évoqué par de nombreux orateurs – Lionel Tardy, Georges Tron, Michel Bouvard, entre autres –, nous devons essayer de développer un processus plus important de travail avec le Parlement. Comment y parvenir ? C'est une vraie question.
Plusieurs voies ont été explorées pour essayer de réformer l'État, sans succès. Cela s'est presque toujours traduit par de la non-décision. Le processus de concertation absolue, en mettant tout sur la table, provoque la montée en puissance de nombreux lobbies. Le résultat est bien souvent le blocage de la réforme. Nous ne pouvons pas indéfiniment bloquer la réforme, mais nous devons avancer et décider. Je suis, pour ma part, assez favorable – et comme tous les ministres, je suis à la disposition des commissions parlementaires – à une discussion sur la mise en oeuvre des décisions d'orientation politique prises dans le cadre de la RGPP. Je rappelle, à cet égard, que le pouvoir exécutif a une responsabilité dans l'affaire. Certes, la coproduction est une bonne chose, mais cela ne doit pas être l'irresponsabilité partagée. Le pouvoir exécutif doit assumer ses responsabilités, le Président de la République a été élu dans un cadre politique clair. Pour autant, j'estime que le pouvoir législatif doit exercer ses propres responsabilités. Dans un deuxième temps, les deux se rencontrent, car il faut se parler et c'est que l'on fait.