C'est l'esprit de la révision générale des politiques publiques : s'attaquer aux vraies sources des problèmes, oser ouvrir les placards, « détricoter » le mille-feuille des réformes successives, qui ont rajouté sans jamais supprimer. Bref, faire le grand ménage, en souffrance, depuis bien trop longtemps.
Ce n'est pas la première tentative de réforme de l'État. Nous avons déjà eu les stratégies ministérielles de réforme, les audits de modernisation, pour ne citer que les initiatives lancées depuis 2002. Certes, les résultats concrets n'ont pas été forcement spectaculaires, mais ces initiatives ont préparé le terrain à la RGPP, qui est d'une autre dimension, dans son esprit et dans l'ampleur des chantiers ouverts.
C'est un travail de fond, qui devrait transcender les clivages politiques. Le modèle est pour moi le travail mené conjointement par Didier Migaud et Alain Lambert, qui a débouché sur la LOLF. C'est pourquoi je suis profondément déçu par l'attitude des socialistes, qui s'acharnent à vouloir faire passer la RGPP pour un plan de rigueur ! (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)