Chers collègues, maintenons le cap, nous le devons à la France.
Moderniser l'État, c'est ainsi concentrer toute cette intelligence, ce savoir-faire au service du peuple français et donc, dans notre République, au service des missions décidées par les élus et non plus à leur place. Je vous propose quelques pistes de réflexion pour une meilleure lisibilité citoyenne de la performance de l'État et qui consistent en la mesure de la capacité de celui-ci à informer les élus avant qu'ils ne prennent leurs décisions, grâce, notamment, à d'indispensables études d'impacts des mesures proposées et à des éléments de comparaison avec les autres pays performants ; à la mise en oeuvre rapide et efficace des décisions ; au suivi du processus « prévu-réalisé » dans des délais réduits ; à l'optimisation des ressources.
Je veux prendre pour exemple un sujet sensible s'il en est : la politique nationale de l'éducation. La loi de finances pour 2008 s'est attachée à mieux mobiliser les ressources existantes. Deux conséquences majeures et bénéfiques en découlent : le taux d'encadrement des élèves reste stable et les revenus des professeurs volontaires pour effectuer des heures supplémentaires augmentent.
Par ailleurs, le redéploiement des effectifs enseignants tient compte des évolutions de la démographie scolaire. Dans le second degré, on compte 145 000 élèves de moins qu'il y a trois ans et il devrait y en avoir 40 000 de moins à la rentrée prochaine. À l'inverse, dans le premier degré, la démographie est à la hausse et ce sont donc près de 800 emplois qui sont créés.
La France est confrontée à un paradoxe : depuis vingt ans, le budget de l'éducation nationale a été multiplié par deux. Le premier degré, qui totalise 200 000 élèves de moins qu'il y a vingt ans, a bénéficié de 12 000 enseignants de plus pendant la même période. La dépense moyenne par lycéen est supérieure de 22 % à celle de tous les pays développés.
On peut se montrer plus précis encore, pour éclairer une réalité qui disqualifie tous les arguments dépensiers de nos collègues socialistes. En 1997, Lionel Jospin avait fixé lui-même comme objectif de passer en cinq ans d'un taux de 62 % à 80 % de bacheliers par génération.