Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, si j'en crois ce qu'écrit aujourd'hui Philippe Palat dans le Midi Libre, nous avons affaire ce matin à « Fillon le discret » – par opposition au vibrion qui préside aux destinées de l'État. Mais là où ce journaliste se trompe, c'est quand il écrit que le torchon brûle entre vous et sa majesté impériale. Car si quelque chose brûle, monsieur le Premier ministre, c'est uniquement pour produire un écran de fumée à l'abri duquel vous menez votre politique ! Pendant que le Président de la République s'installe dans les étranges lucarnes, vous êtes dans la soute et travaillez avec énergie contre le peuple français.
Pourquoi y avait-il eu ce consensus sur la LOLF, dont nous parlait tout à l'heure Jean-François Copé ? Parce que ce texte avait pour objet de vérifier la pertinence de la dépense publique. Mais avec vous, la LOLF devient un instrument de régulation et d'appauvrissement, nous le constatons lors de nos visites sur le terrain.
Monsieur le premier ministre, le mimétisme n'a jamais été une politique. Autrefois, vous nous emmeniez à Moscou ; maintenant nous partons pour Ottawa, Montréal, Copenhague…