Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, monsieur le président de la commission des finances, mes chers collègues, le groupe UMP a demandé à mettre à l'ordre du jour de ce matin un débat sur la révision générale des politiques publiques afin de manifester notre volonté de nous mêler pleinement, nous, parlementaires, de la réforme de l'État. D'abord, parce que la réforme de l'État concerne toute la Nation et ne peut pas être réduite à un thème de colloques pour un public restreint de spécialistes. Ensuite, parce qu'elle n'est pas uniquement un processus administratif : c'est un enjeu hautement politique sur lequel, nous, députés, avons notre mot à dire.
Mettre aujourd'hui la RGPP – puisque tel est le sigle particulièrement sexy que nous avons retenu (Sourires) – au coeur du débat démocratique, c'est rendre un grand service à la réforme de l'État. C'est le meilleur moyen d'éviter deux écueils : ou bien l'on aborde les différents aspects concrets de la gestion publique – baisse des effectifs, décentralisation, etc. – sans dire à quelle vision de l'État on se réfère, au risque de perdre le sens de l'action publique ; ou bien l'on s'affronte de manière idéologique sur les conceptions de l'État – trop d'État, pas assez d'État –, en oubliant de répondre à la principale question que se posent les Français : qu'est-ce qu'un État efficace ?