Certes, mais, pour ce qui est de cet amendement, j'ai tout juste eu le temps de demander la parole avant que nous ne passions au vote !
Comme nous le savons tous, il y a déjà des dérives. Ainsi, dans ma région, des salariés ont été incités à devenir artisans – transporteurs pour des usines d'aliments, en particulier – dans le but de contourner le code du travail. Ils sont totalement dépendants de leur entreprise d'origine, qui est leur seul client, et roulent douze ou quatorze heures par jour, au risque de se faire verbaliser par les forces de l'ordre, parce que c'est le seul moyen d'amortir leur camion !
En d'autres termes, on a créé une catégorie de bagnards. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Chers collègues, mettons-nous d'accord : il n'y a pas d'un côté de cette assemblée des gens qui savent tout et, de l'autre, des gens qui ne connaissent rien ! Je le dis pour certains qui ont eu trop tendance, notamment lors de la discussion générale, à penser qu'il en était ainsi. Nous avons quelque expérience, et certains d'entre nous – sans doute aussi nombreux que dans vos rangs – sont des entrepreneurs individuels. Ayez-en conscience, de grâce ! Sans quoi, la poursuite de la discussion risque d'être difficile.
Il y a donc des situations d'abus manifeste. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)