Mais si, monsieur le rapporteur. Vous savez bien qu'un des problèmes que rencontrent beaucoup de maires, quelle que soit leur couleur politique, c'est de parvenir à avoir des unions commerciales qui s'organisent, qui mènent des actions et qui participent à la dynamisation des centres-villes. Il ne s'agit pas de limiter la concurrence entre eux – ils font souvent des produits différents et, quand ils font les mêmes, ils sont tout de même concurrents –, mais au moins d'avoir une force pour attirer dans le centre-ville les gens qui devraient y venir et qui fuient vers les zones commerciales situées en périphérie.
Qu'on ne m'oppose pas la liberté : j'ai bien dit qu'il fallait d'abord l'accord d'une majorité de commerçants – j'aurais même accepté un sous-amendement portant cette majorité aux deux tiers. Vous savez bien que, si vous interrogez vos responsables d'unions de commerçants, ils vont vous dire que leur difficulté, c'est de recouvrer les cotisations. Les gens sont tous d'accord sur le principe, mais ils ne veulent rien payer. Si vous ne voulez pas régler ce problème, dites que vous ne voulez rien faire pour favoriser l'organisation des commerçants dans les centres-villes, mais ne dites pas que cet amendement serait de nature à tuer la concurrence.