Michel-Édouard.
Je l'ai déjà dit, mais je suis obligé de le redire, vous laissez à la négociation les délais de paiement en sachant qu'entre la petite PME, qui a besoin de vendre, et le grand distributeur, qui peut s'approvisionner ailleurs, l'équilibre n'existe pas : la première acceptera les délais de paiement exigés par le second. Vous-même avez estimé l'importance financière de ces délais de paiement en centaine de milliards, tandis que M. Leclerc parlait plus modestement de 11 milliards. Tout de même, 11 milliards à 3 %, cela fait une belle somme : 19 milliards d'euros par an ! À 5 % aujourd'hui, cela fait 2 % de plus, soit parfois plus que la marge nette des PME ! Votre immobilisme risque de condamner le peu de marge qui reste aux PME à être consommé par le secteur bancaire et la grande distribution, sans parler de l'augmentation des prix des matières premières agricoles. Ne nous dites pas que vous êtes d'accord mais que ce n'est pas le moment ! Sinon, ce n'était pas la peine de faire cette loi.