Il est évident que le Gouvernement cherche à faire adopter le projet de loi qu'il présente. Je ne vais pas vous donner toutes les raisons pour ne pas le voter. Je souhaite même qu'il soit adopté par la majorité la plus large possible. Je suis dans un esprit constructif, pas conflictuel.
Dans la discussion générale, vous nous avez expliqué que, sans un engagement fort de l'État dans les domaines de l'éducation, de la jeunesse, de la culture, il ne peut y avoir de développement. Mais si nous avions écouté vos propositions, ce texte serait un méga fourre-tout alors qu'il s'agit d'une loi sur le développement économique.
J'ajoute que je n'essaie pas de dresser les parlementaires de Guyane les uns contre les autres sur ce sujet. Vous nous demandez du temps pour que les élus de Guyane et des Antilles se mettent d'accord. Je ne demande que cela, qu'il y ait une forme de consensus sur cette question. Et je vous ai même dit que je trouve que l'amendement n° 2 de Mme Taubira est certainement le plus raisonnable puisqu'il donne la capacité au conseil régional de dresser une liste de produits pouvant bénéficier d'une aide au fret.
Je ne veux pas polémiquer sur le sujet : un problème existe, que j'ai mesuré. Loin de chercher à faire plaisir à qui que ce soit, j'ai l'habitude de dire ce que je pense. Le Gouvernement, en s'en remettant à la sagesse de l'Assemblée, me semble avoir adopté une position juste, car elle vous donne la possibilité de chercher un accord entre vous.
C'est pourquoi, madame Berthelot, votre charge me semble injuste, mais peut-être êtes-vous, comme moi, « soupe au lait », comme disait ma grand-mère ! Je retombe pour ma part aussi vite que je suis monté et j'ai bien l'intention de conserver l'attitude « zen » que j'ai adoptée depuis le début de nos débats, le sujet méritant mieux que des sautes d'humeur.