Il s'agit de ne pas déséquilibrer un système qui a fait ses preuves, en particulier concernant le financement de la production cinématographique et audiovisuelle.
Or la production musicale est, elle, moins bien dotée et dépend beaucoup plus du marché, ne disposant pas des recettes « en amont » dont dispose le cinéma grâce notamment à la Commission d'avances sur recettes.
Nous pourrions donc aider en amont la création musicale grâce à un fonds d'aide à la création. Cela peut paraître plus aléatoire, car les circuits de production de la musique sont plus artisanaux que ceux du cinéma. Les sommes en jeu sont également moindres que dans le cinéma, qui est une industrie très coûteuse – je m'excuse de le dire à un orfèvre en la matière – et n'a pu survivre et se développer que grâce à un système d'aides inexistant chez la plupart de nos voisins européens. Quoi qu'il en soit, le cinéma français se situe aujourd'hui dans le sillage du cinéma américain ou du cinéma indien – plus exotique et assis sur un public potentiel plus large.
Nous plaidons donc pour que l'on réfléchisse à la mise en place d'un fonds d'aide à la création musicale.