Quitte à me faire étriller, j'ai déposé cet amendement contre l'emploi intempestif des pesticides.
Après l'article 4 quater, il vise à insérer l'article suivant : « À compter de la publication de la présente loi, l'épandage aérien est interdit dans les départements d'outre-mer. »
Vous savez bien que la Martinique entière a été profondément polluée à cause de cette pratique. Pourquoi l'interdire ? Pour éviter d'autres drames. En outre, une directive européenne, fraîchement sortie, condamne l'épandage aérien d'une façon générale. Néanmoins, comme c'est toujours le cas, la loi laisse une porte de sortie : des dérogations pourraient être accordées dans tel ou tel secteur. Je veux bien, mais en ouvrant une telle porte, la loi donne la possibilité de continuer à polluer. C'est pourquoi, j'aurais préféré qu'un amendement supprime une fois pour toutes ces dérogations.
S'agit-il pour autant d'écarter d'un revers de main l'emploi de tout pesticide ? Non ; l'exemple de la banane, attaquée par la sercosporiose, est là pour nous en montrer l'utilité. Néanmoins il convient de trouver une technique moins dangereuse, moins expansive et moins polluante – chirurgicale, pour ainsi dire. L'épandage diffuse en effet des produits toxiques non seulement sur les plantes malades, mais sur tout le monde. L'adoption du présent amendement enverrait un signal fort sur ce sujet.