Monsieur le ministre, vous êtes responsable de la bonne exécution du plan de relance et de la gestion de l'ensemble des crédits qui lui sont consacrés. Le Gouvernement a voulu agir vite, massivement, et efficacement.
Face à cette réactivité, l'opposition se distingue. Permettez-moi un peu d'histoire, pour rappeler la vérité !
Le PS a présenté son contre-plan de relance le 21 janvier dernier, soit près de deux mois après le plan annoncé par le Président de la République, dont la mise en oeuvre vous est confiée, et, surtout, six mois après l'intervention du Gouvernement pour surmonter la crise financière révélée l'été dernier.
Ce contre-plan de relance est, d'abord, contreproductif, avec d'anciennes recettes qui refont surface : celles qui avaient été mises en oeuvre en 1981 avec les résultats désastreux que l'on sait. Il a d'ailleurs été critiqué, à l'époque, dans les rangs même de l'opposition : il n'avait selon Mme Royal qu'un seul mérite, celui d'exister ! Il est sûr que les socialistes étaient alors beaucoup plus préoccupés par une seule chose : la relance du parti socialiste lui-même !
Je ne sais, enfin, comment les locataires de la rue de Solférino font face à leurs élus locaux, qui, eux, soutiennent concrètement, dans leurs collectivités, les investissements d'aujourd'hui qui viendront atténuer les effets de la crise et faire la croissance de demain. (« La parole est à M. Ayrault ! » sur les bancs du groupe SRC.)