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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 8 avril 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Fonds souverains pour les entreprises

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Monsieur Dassault, je vous remercie du rapport que M. Fourgous et vous-même avez rédigé sur les investissements des fonds souverains. Vous avez raison : les investissements, d'où qu'ils viennent, sont nécessaires au renforcement des fonds propres de nos entreprises.

En arrivant à Bercy, j'ai demandé à M. Demarolle un rapport pour mieux comprendre de quelle manière notre pays pouvait développer son attractivité et pour mieux comprendre la stratégie de ces fonds souverains. Forts des conclusions de ce rapport, nous avons défini une stratégie fondée sur trois principes.

Le premier est la tenue d'un dialogue constant avec les investisseurs et les décideurs des fonds souverains. Le deuxième principe est celui de la transparence et de la réciprocité : nous devons savoir d'où viennent ces fonds, de quoi ils sont constitués et par où ils transitent ; quant à la réciprocité, il peut être de l'intérêt des entreprises françaises d'investir dans ces territoires. Enfin, le dernier principe concerne la réalité française telle qu'elle est perçue par les investisseurs et qui fait de notre pays la deuxième destination des investissements directs étrangers avec 114 milliards de dollars investis en 2008 et près de 32 000 emplois maintenus ou créés grâce à cette activité.

Cette activité est donc intéressante pour les entreprises françaises, pour le développement et le renforcement des fonds propres. Nous ne sommes pas en reste. La Caisse des dépôts et consignations, dont la commission de surveillance est présidée par Michel Bouvard, a lancé un club des investisseurs de long terme, auquel participe le Fonds stratégique d'investissement français, pour identifier les cibles et s'assurer que nous participons ainsi au renforcement des fonds propres des entreprises françaises.

Il ne s'agit pas du seul instrument et je me réjouis en particulier que celui que l'Assemblée a voté au moment de l'examen de la loi TEPA-ISF-PME ait drainé plus d'un milliard d'euros vers les entreprises de France et que nous puissions envisager bientôt un renouvellement et un renforcement de cette mesure. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)

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