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Intervention de René Rouquet

Réunion du 8 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené Rouquet :

…qui ne répond pas aux revendications que les associations d'anciens combattants expriment au quotidien dans nos villes et nos circonscriptions.

Nous le savons, une République n'est forte que si elle reconnaît le sacrifice de ceux qui défendent ses valeurs. Et lorsque la représentation nationale examine le budget des anciens combattants, ce qui nous rassemble, ici, au travers des enjeux financiers, c'est bien la revalorisation de leurs conditions de vie, car il s'agit de préserver la mémoire de la France.

Or, depuis 2002, votre prédécesseur n'a eu de cesse de diminuer la part relative au budget des anciens combattants et de repousser l'échéance des revalorisations que ceux-ci sont en droit d'attendre.

Ce budget ne déroge pas à la règle et nous déçoit par son manque d'ambition. Je regrette, comme Alain Néri, que le plafond de l'allocation différentielle de solidarité aux conjoints survivants les plus démunis ne soit pas suffisamment relevé. Je ne reviendrai pas sur les chiffres, plusieurs de mes collègues étant intervenus sur ce point.

D'autres questions restent en suspens, comme la remise à plat du rapport constant, la poursuite de la décristallisation des pensions ou l'extension du bénéfice de la campagne double aux anciens combattants d'Afrique du Nord, tant attendues par le monde ancien combattant.

Pour ma part, monsieur le secrétaire d'État, je veux appeler votre attention sur l'ONAC, car nous manquons de garantie sur sa pérennité. Vous avez parlé tout à l'heure de « pérennité », mais ce terme ne figure pas dans votre projet. Malgré l'augmentation des crédits et des subventions de l'ONAC, nous nous interrogeons sur sa capacité à répondre, dans la durée, aux besoins de ses ressortissants. À l'image du budget du ministère de la défense, où les fonctionnaires payent au prix fort la décrue des effectifs – malgré les milliards alloués aux crédits d'équipement –, on ne peut renforcer l'institution sans préserver le maintien des personnels.

Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous garantir la pérennité des effectifs de l'ONAC et le maintien, au-delà du contrat d'objectifs, des personnels et des moyens, indispensables au fonctionnement de ses structures ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

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