Comme mon collègue Régis Juanico, je vais vous interroger, monsieur le secrétaire d'État, sur l'allocation différentielle de solidarité pour les veuves.
Certes, il y a eu une avancée avec le relèvement du plafond de ressources, mais il est utile de rappeler ici que, sur 13 millions de retraités, 1 million vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 60 % sont des femmes. Les retraites des femmes sont, en outre, inférieures de 600 euros en moyenne à celles des hommes. Elles sont donc concernées par l'engagement pris par M. le Haut-commissaire aux solidarités actives de réduire d'un tiers la pauvreté.
Pour consommer les 5 millions d'euros de crédits, je vous demande non seulement de relever le plafond de ressources jusqu'à 800 euros, mais aussi de modifier les conditions de ressources. Rien ne vous empêche pour cela de constituer un autre groupe de travail. Il est inadmissible que parmi les ressources actuellement prises en compte pour le calcul du niveau de revenus figurent l'allocation adulte handicapé, l'allocation personnalisée d'autonomie, l'allocation logement, la pension d'invalidité de victime de guerre, la pension d'invalidité de la sécurité sociale ou la rente d'accident du travail.
Ma deuxième demande porte sur la création d'une ligne budgétaire spécifique, distincte des crédits sociaux de l'ONAC, à même de pérenniser l'allocation différentielle, à l'instar de ce nous avons fait pour l'allocation spécifique de solidarité pour les chômeurs en fin de droits.
Voilà les demandes que je vous présente au nom des femmes et des veuves d'anciens combattants. Accepter ces mesures de reconnaissance et de solidarité serait leur rendre justice. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)