La création de cette fondation découle d'un amendement que j'avais déposé lors de l'examen du projet de loi « portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés », amendement qui fut soutenu par le Gouvernement et adopté, en février 2005, par notre assemblée.
Cette fondation est essentielle à la mémoire de cette période de notre histoire en Afrique du Nord, tant pour ses acteurs que pour les jeunes générations, que pour l'ensemble de nos compatriotes. Celle-ci doit aussi faire la lumière sur l'histoire des rapatriés, des harkis, et de toutes celles et de tous ceux qui ont subi ces douloureux événements.
Depuis 2005, j'ai plaidé auprès des différents gouvernements pour que cette fondation voie le jour, et que son siège soit situé à Roubaix, dans le Nord. Nous ne savons toujours pas où elle sera implantée, et des structures pour l'accueillir ont même été prévues dans d'autres régions, mais rien dans le Nord.
Pourtant, la communauté rapatriée de la région Nord-Pas-de-Calais, essentiellement harkie, est la deuxième de France, après celle de la région PACA. Forte de 17 000 membres, dont 12 000 dans l'agglomération roubaisienne, elle est une composante majeure de notre population.
L'implantation de cette fondation à Roubaix aurait valeur de symbole, créant un axe Nord-Sud de la connaissance, de la reconnaissance et de la mémoire, qui la relierait au Mémorial national de la France d'outre-mer destiné à voir le jour à Marseille.
Pouvez-vous me dire, monsieur le secrétaire d'État, où et quand la fondation sera créée, et par quels moyens l'État prévoit d'en assurer le bon fonctionnement ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.)