M. Desallangre a exposé au nom de notre groupe nos questions et nos souhaits. Je ne reviendrai par conséquent que sur quelques points, et d'abord sur l'Histoire. Rappelons que les anciens combattants, quels que soient leurs opinions et leurs états de service, ont combattu pour défendre la France et la liberté. S'ils ont droit à quelque chose, c'est à notre reconnaissance, et non à la mendicité.
Quand le droit à réparation a été instauré dans notre pays, c'est bien en l'honneur des jeunes hommes qui sont morts ou se sont battus, et des familles qui ont subi des drames pour la France, la démocratie et la liberté.
Le droit à la réparation n'a rien à voir avec la mendicité ! Je suis député depuis longtemps, et je vous le dis comme je le pense : j'en ai assez de constater qu'on mégote pour un point ou deux de la rente mutualiste.
À chaque fois que les associations, après avoir fait pression, obtiennent une amélioration de la situation des anciens combattants – c'est souvent à la veille d'élections –, cette dernière prend toujours une forme proche de la mendicité et on fait immanquablement appel aux fonds sociaux de l'ONAC. Or, je le sais, la dignité des anciens combattants les amène à refuser d'être traités comme des assistés. Nous devons les comprendre et les respecter.
Je ne reprendrai pas les arguments de Jacques Desallangre, mais ce budget est effectivement en baisse, et ne tient pas compte de l'inflation ! Il ne comporte aucune mesure nouvelle, même s'il a probablement fallu réserver quelques fonds sociaux qui seront débloqués dans le cours de la discussion budgétaire. Je vous le disais : on mégote.
Le Président de la République a pris des engagements.