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Intervention de Jean-Marie Bockel

Réunion du 24 juin 2008 à 9h30
Questions orales sans débat — Nuisances sonores des hélicoptères militaires à limours

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'état à la défense et aux anciens combattants :

Monsieur le député, les soucis sont très différents selon le territoire : en tant qu'élu local d'un territoire riverain d'une base aérienne qui va vraisemblablement disparaître, je peux en témoigner. Alors qu'hier nous étions confrontés à ses nuisances sonores, nous redoutons aujourd'hui son départ.

Je puis vous indiquer que mon collègue Hervé Morin, comme son prédécesseur, a donné des instructions à l'armée de l'air pour tenter de limiter au maximum les gênes sonores provoquées par l'activité aérienne dans le secteur de la commune de Limours. À cet effet, la base de Villacoublay a mis en oeuvre un certain nombre de mesures : limitation des vols de nuit aux mardis et jeudis, sensibilisation régulière des équipages au strict respect des circuits et altitudes de survol, réorganisation du circuit de l'aérodrome. En outre, je vous indique que Limours ne se trouve pas dans la zone d'entraînement créée pour le GIH de Villacoublay, mais à plus de douze kilomètres au nord de celle-ci. Les nuisances ne sont donc pas dues à la création des zones d'entraînement pour cette unité des forces spéciales, mais à l'augmentation du trafic d'hélicoptères militaires en provenance ou à destination de Villacoublay vers ces zones d'entraînement et d'hélicoptères civils en provenance ou à destination de la région parisienne.

Certes, ces zones d'entraînement, dont l'accès est réglementé afin de garantir la sécurité des vols, tant pour les équipages du GIH que pour les usagers de l'aviation civile, sont très proches de Villacoublay, en raison du régime d'alerte imposé et des rayons d'action des hélicoptères, mais la conduite régulière de séances d'entraînement et d'instruction du GIH avec les unités spécialisées de la gendarmerie et de la police est un gage d'efficacité opérationnelle de cette unité d'élite au service de notre sécurité. Celle-ci doit être en mesure d'intervenir de jour comme de nuit dans des opérations délicates de sécurité publique : prises d'otages, forcenés…

C'est pourquoi l'entraînement à proximité du sol des hélicoptères du GIH ne peut être conduit sans limiter les implantations d'éoliennes, dont la multiplication remettrait en cause la capacité de cette unité, à vocation anti-terroriste, à s'entraîner efficacement.

Une concertation doit cependant être menée pour essayer de préserver les intérêts des uns et des autres, sans remettre toutefois en cause la mission de cette unité. En effet, les zones réglementées ont été créées à titre expérimental, pour une période allant du 8 mai 2008 au 31 octobre 2008. La création des zones définitives n'interviendra qu'au début de l'année prochaine. Il est donc possible, sans remettre en cause le principe de création de ces zones dangereuses, d'adapter leurs contours pour tenir compte d'éventuels projets d'implantation d'éoliennes.

Tels sont, monsieur le député, les éléments de réponse, incomplets mais néanmoins précis, que je voulais vous apporter.

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