Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre de la défense et porte sur les préoccupations exprimées par les habitants de la commune de Limours, qui subissent des nuisances sonores de plus en plus intolérables occasionnées par des manoeuvres de troupes héliportées et de gendarmerie, qui se déroulent de jour comme de nuit.
Monsieur le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants, au mois de juin 2006, Mme Alliot-Marie, alors ministre de la défense, avait indiqué qu'elle donnerait des instructions pour que l'armée de l'air s'efforce de limiter au maximum les gênes sonores provoquées par l'activité aérienne, et, en novembre 2007, l'actuel ministre de la défense a renouvelé ces instructions.
Or, à ce jour, les nuisances perdurent et les habitants de Limours se plaignent toujours de la gêne sonore occasionnée par l'entraînement des pilotes d'hélicoptères de l'armée de l'air et de la gendarmerie nationale.
Il semblerait que ce secteur soit devenu une zone d'entraînement privilégiée pour les pilotes de la gendarmerie et du groupe interarmées d'hélicoptères – le GIH. Cette force spéciale, créée en 2007, est, selon mes informations, rattachée à la base aérienne de Villacoublay. Cette unité utiliserait à titre expérimental une zone de 32 000 hectares, s'étalant sur trois départements – l'Essonne, l'Eure-et-Loir et le Loiret – ce qui permet au GIH de s'entraîner à de basses altitudes, pour des vols et des interventions survenant de jour comme de nuit. Aussi, les vols de basse altitude comme les exercices de vols stationnaires se multiplient sans que les consignes ministérielles soient toujours scrupuleusement respectées.
Par ailleurs, l'entraînement des troupes du GIH semble compromettre l'installation d'un parc éolien qui avait pourtant reçu, quelque temps auparavant, un avis favorable du ministère de la défense et de la Direction générale de l'aviation civile.
Entre la préservation des capacités opérationnelles de notre aviation et de surveillance de la gendarmerie nationale, à laquelle nous sommes tous attachés, et le respect de l'environnement, la tranquillité des riverains, il existe certainement un espace dans lequel il serait possible de faire évoluer les hélicoptères du GIH et de la gendarmerie en dehors des zones d'habitation de la commune de Limours. Quoi qu'il en soit, la population souhaite connaître les mesures envisagées pour réduire les nuisances sonores des hélicoptères militaires qu'ils subissent jour et nuit.