Monsieur le député, comme l'ensemble de l'armée de terre, les unités stationnées en Haute-Vienne ont en effet connu des évolutions au cours de la dernière décennie. Aujourd'hui, Limoges compte un peu moins d'une dizaine d'organismes, qui relèvent pour l'essentiel de l'armée de terre. Les trois plus importants d'entre eux ont un effectif inférieur à 200 personnes. Comme vous l'avez mentionné, Limoges accueille l'état-major de la 3ème brigade mécanisée et le 15ème bataillon du Train.
La question de leur devenir s'inscrit dans la réflexion engagée, dans l'esprit du Livre blanc, sur un éventuel regroupement des structures de commandement ou de soutien, afin de réduire les structures administratives et de les rapprocher des unités opérationnelles.
Cette étude, menée dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques, conduira à la création de bases de défense dont la taille devrait être suffisante pour permettre les économies d'échelle recherchées sur les fonctions de soutien local.
Aujourd'hui, Limoges accueille moins de 650 personnels militaires : ce volume peut paraître insuffisant pour que l'on puisse envisager des économies substantielles par mutualisation des fonctions de soutien local.
En outre, la formation importante la plus proche – le 126ème régiment d'infanterie de Brive – est située à plus de quatre-vingts kilomètres : elle est donc trop éloignée pour être regroupée avec les organismes de Limoges sur une base de défense unique.
Les scénarios d'évolution du ministère ont conduit l'armée de terre à formuler des propositions de restructuration. Pour autant, les décisions concernant l'ensemble des redéploiements des unités militaires n'ont pas fait l'objet d'arbitrages définitifs. Comme vous le savez, une importante concertation a été engagée avec les élus et les associations d'élus locaux. Vous avez vous-même été reçu au ministère de la défense, il y a quelques semaines, avec les élus de votre département, et nous avons ensemble évoqué cette question lorsque je me suis rendu dans la Haute-Vienne. Cette concertation a permis de recueillir des informations intéressantes et de confronter les arguments, comme ceux que vous venez de développer, qui nous permettront de consolider les dossiers en cours d'examen.
Cette réflexion se poursuivra dans les prochaines semaines, en tenant compte de la situation spécifique de chaque territoire, dont le vôtre. D'une façon générale, je puis vous assurer qu'avant d'envisager toute suppression, le Gouvernement envisagera des mesures d'accompagnement, qui pourront être importantes, selon la nature des projets, afin de préserver le tissu économique et social des territoires, notamment des plus fragiles, et de favoriser des projets en milieu urbain. Mais cela ne vaut que dans le cas d'une restructuration : or, à ce jour – et c'est pourquoi ma réponse ne peut être qu'incomplète – aucune décision n'a été prise.