…d'autant que la population guyanaise va doubler d'ici à vingt ans.
Compte tenu de ses contraintes de développement, la Guyane a besoin de valoriser l'atout que constitue sa forêt. Nous ne pouvons nous permettre d'en faire une vaste réserve naturelle. Au contraire, nous devons rechercher un équilibre entre sa dégradation inévitable et le développement socio-économique. C'est ce que préconise l'étude « Géo-Amazonia » du Programme des Nations unies pour l'environnement, publiée en février dernier, qui met en cause le modèle de développement de l'Amazonie et ses effets environnementaux et sociaux désastreux.
Selon l'INRA, la forêt de Guyane séquestre près de 15 millions de tonnes de C02 par an et contribue à plus de 20 % de l'inventaire national de C02. Il me semble équitable que la valeur de cette ressource, puisqu'il s'agit bien de cela, contribue à répondre aux besoins de la population guyanaise. J'ai déposé un amendement en ce sens et j'espère qu'il sera adopté par notre Assemblée.
Il y a cent soixante et un ans jour pour jour, le 10 juin 1848, l'abolition de l'esclavage était proclamée en Guyane. Ce jour est important pour les Guyanais, il est férié. En ce 10 juin 2009, la Guyane ne quémande pas ; elle ne demande que la juste rétribution de ses ressources, qui participent à la richesse nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)