Des résultats imparfaits, certes, mais qui engagent ce mouvement irréversible qui va permettre de revenir par la suite sur le sujet, de continuer à corriger, à infléchir.
Cette volonté s'est exprimée à deux égards, me semble-t-il.
D'une part, nous avons réussi, et ce n'était pas évident, à réconcilier celles et ceux qui ne dialoguaient pas, qui ne s'écoutaient pas, qui se heurtaient dans une sorte d'opposition frontale permanente : les agriculteurs, les écolos, les chasseurs, les constructeurs, les industriels, les scientifiques. Ce Grenelle a eu le formidable mérite que de permettre à chacun de s'exprimer, d'écouter le point de vue d'autrui et d'arriver, je le crois, à un début de convergence. Une sorte de réconciliation conceptuelle, sans doute imparfaite, mais c'est humain…
D'autre part, nous avons eu le mérite d'aller dans le concret. Certes, les traditionnelles postures politiques – quand on est dans la majorité, tout est formidable, quand on est dans l'opposition, tout est mauvais – ont la vie dure : certains jugent que nous allions trop lentement. Le processus est engagé depuis deux ans, c'est vrai, mais regardons concrètement ce qui se passe : ce Grenelle a d'ores et déjà provoqué des changements de comportement. Ainsi, le ministre d'État a engagé des moyens financiers pour les transports urbains, je peux en témoigner en tant que maire d'une des grandes villes de France ; dans le domaine ferroviaire et des lignes à grande vitesse, un programme très ambitieux a été lancé, même si je pense que, ici ou là, on devrait pourrait éviter de rajouter des autoroutes à des autoroutes…