Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, nous arrivons en deuxième lecture. Nous avons longuement débattu de ce Grenelle de l'environnement et, plutôt que de revenir sur le fond du débat, je voudrais vous faire part de quelques réflexions, ou plutôt de plusieurs ressentis.
Pour commencer – car, honnêtement, c'est d'être toujours le cas de nos discussions parlementaires –, je voudrais saluer la qualité du débat, à la fois dans cet hémicycle en première lecture et en commission. Je veux en remercier le président de la commission des affaires économiques et le rapporteur Christian Jacob. Lors des funestes accords de Munich, Bernanos avait eu cette formule – peut-être la jugerez-vous un peu exagérée au regard de nos débats : « Nous croyons qu'il y a un honneur de la politique. » Autres circonstances, autres temps ; reste que l'invective quasi permanente n'honore pas la représentation nationale. En revanche, lorsque nous débattons au fond, lorsque nous cherchons à anticiper, lorsque nous prenons conscience des enjeux qui sont, chacun a pu le rappeler, des enjeux planétaires, l'enjeu du XXIe siècle, nous sommes dans notre fonction. J'avoue avoir été heureux de participer, fût-ce modestement, à ce que je crois très profondément être une mutation irréversible.
Deuxième ressenti : on parle beaucoup de la faillite du politique, d'une sorte d'impuissance permanente. Eh bien, mes chers collègues, lorsque la volonté politique s'exprime, elle emporte des résultats. C'est là une leçon à méditer.