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Intervention de Jean Dionis du Séjour

Réunion du 10 juin 2009 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

…mais forcément affaiblie sur le plan budgétaire. Se posera alors inévitablement la question de la fiscalité pour pouvoir poursuivre la démarche du Grenelle. Pour le moment, le dispositif de financement de sortie de crise, à savoir le déficit budgétaire, est séduisant pour tout le monde. Je note qu'à gauche comme à droite, on en est à peu près satisfaits. Mais un tel mode de financement ne pourra pas durer. Nous serons particulièrement vigilants sur les liens entre la pérennité du Grenelle et l'état de nos finances publiques. Lorsque la contribution climat-énergie est annoncée, à l'article 2, comme étant entièrement compensée par une baisse des impôts, nous sommes réservés. Pas de développement durable sans finances publiques durables ! Nous ne nous contenterons pas d'alerter. Nous proposerons d'être audacieux en matière de financement du Grenelle : il faut permettre aux élus locaux qui souhaitent prendre le risque de mettre en oeuvre localement le Grenelle de dégager des ressources financières à cette fin. C'est pour cette raison que nous avons déposé un amendement visant à relever le plafond du versement transport afin que les collectivités locales puissent obtenir des financements pour leurs projets de transport durable.

Une autre de nos propositions a été adoptée en commission, ce dont, naturellement, je me félicite. Elle vise à orienter en priorité le plan pour l'emploi des jeunes, récemment présenté par Martin Hirsch, vers les emplois liés au développement durable. Le Grenelle de l'environnement est, en termes d'emplois, une vraie promesse. Les attentes en matière de créations d'emploi sont fortes. Il est normal que nous orientions les outils de l'emploi – le plan Hirsch en est un – vers le Grenelle.

Je veux terminer en abordant un point qui me tient particulièrement à coeur. Pour légitime que soit la lutte contre le changement climatique, il faut reconnaître que celui-ci a bien lieu. Je suis élu du Sud-Ouest, région qui a le plus évolué au point de vue températures : plus deux degrés, en moyenne, depuis soixante ans ! Il faudra non seulement lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi s'adapter aux changements en cours. C'est ici que se posent avec le plus d'acuité les questions relatives à l'eau et à la gestion de cette ressource. Ma région est en voie de méditerranéisation. Il faudra aussi poser la question de l'adaptation à la multiplication de phénomènes climatiques jusqu'ici inconnus sous nos latitudes, tels que les tempêtes.

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