Permettez-moi d'abord, monsieur le président, un commentaire sur ce que nous venons d'apprendre : la censure par le Conseil constitutionnel de la loi HADOPI. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Moi, je n'en suis pas heureux, mais cette fragilité, je l'avais signalée avec d'autres collègues comme M. Tardy ou M. Vanneste. De temps en temps, chers collègues de la majorité, quand des membres de la majorité présidentielle disent certaines choses à propos de sujets sur lesquels ils ont travaillé, il serait peut-être bon de les entendre. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.) Ce fut une bataille extrêmement dure. Nous avons klaxonné pour avertir aussi le Gouvernement et notre majorité, on n'a pas voulu nous entendre ; le résultat est là ce soir.
Sur le Grenelle, comme toujours, il est intéressant d'écouter Yves Cochet et les écologistes. Globalement, si j'ai bien compris, notre collègue nous fait un débat sur la rupture : on ne va pas assez vite, on ne va pas assez fort. L'exemple des autoroutes est très intéressant : à l'entendre, il faudrait arrêter tout et tout de suite, même les chantiers déjà engagés.
Pour nous, il y a un moment où les choses doivent se mettre en place. Ce débat sur la transition est un vrai débat ; pour notre part, nous plaidons, pour une vraie rupture, mais une rupture intelligente. Nous pensons que la vôtre est violente, nous voulons que la nôtre soit intelligente et douce. Nous en reparlerons à propos des autoroutes.
Sur le fond, si nous allons nous opposer à la question préalable, c'est pour une question de méthode. Nous soutenons la démarche du Grenelle de l'environnement, parce que nous n'en voyons pas d'autre possible. Il y a eu une conférence des parties prenantes, et il y a un relais démocratique au Parlement. Pour une fois, nous avons du temps et le débat a de la tenue. Je ne vois pas ce que pourrait être une démarche de substitution et, honnêtement, je vous trouve un peu à contretemps lorsque vous plaidez pour l'accélération de nos débats.