Avant que le débat ne commence dans l'hémicycle, M. de Rugy envisage d'opter pour l'abstention parce qu'il est déçu de l'évolution en commission et au Sénat de ce texte relatif au Grenelle de l'environnement.
Le Grenelle ne serait-il, encore une fois, qu'une sorte de greenwashing politique dont le Gouvernement est coutumier ou bien serait-il une étiquette d'affichage, une sorte de caution écologique dans un programme gouvernemental qui, globalement, ne l'est pas ?
Je rappellerai, pour conclure, que les OGM ne figurent pas dans le Grenelle de l'environnement. On a réglé ce problème l'an dernier, vous le savez très bien, monsieur le rapporteur. Même s'il y a la clause de sauvegarde, la loi a tout de même autorisé les OGM.
Le nucléaire est tabou, on n'en parle pas. Le Président de la République a dit qu'il fallait un deuxième EPR, ce qui va évidemment pomper tout le fric destiné aux énergies renouvelables. On dit : un euro pour le nucléaire et un euro pour les énergies renouvelables. Chiche ! Je suis prêt à parier ! Mais il y a du retard. En effet, le nucléaire, depuis le programme Messmer, depuis quarante ans, représente environ 350 milliards d'euros. Si l'on veut égaliser les chances, il faut, avant même de donner un euro supplémentaire au nucléaire, par exemple à l'EPR de Flamanville ou de Penly, consacrer 350 milliards d'euros aux énergies renouvelables ! C'est ainsi que j'ai compris l'engagement, hier, du Président de la République. Je vous attends !
Donc, les intentions initiales ont été sans doute sincères. J'admire M. Borloo et son équipe…