Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, madame la secrétaire d'État chargée de l'écologie, monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, le profond bouleversement qui a affecté ces derniers mois l'économie et la société tout entière était une occasion pour s'interroger en profondeur sur la pertinence d'un mode de développement fondé sur le gaspillage et sur des choix de production non maîtrisés. Or, au vu des réponses prônées par la majorité, ces enjeux sont véritablement passés à l'arrière-plan. Je pose donc d'emblée une double question : y a-t-il, aux yeux du Gouvernement, une opposition entre, d'une part, les réponses à la crise économique et financière et, d'autre part, la lutte pour la protection de l'environnement ? Dans la défense d'un capitalisme purement financier, l'écologie ne serait-elle, dès lors, qu'une variable d'ajustement et le développement durable, un simple outil pour conserver des parts de marché ?