Personne ne m'ôtera de l'idée que sans ce débat parlementaire, sans le Grenelle de l'environnement, sans le « paquet énergie-climat », la France ne serait pas fondée à demander à ses amis américains d'aller au-delà du taux de 3 % ou 4 % seulement sur lequel ils sembleraient vouloir s'engager.
La France ne serait pas plus fondée à proposer un nouveau partenariat à l'Afrique autour des énergies renouvelables et de l'autonomie énergétique. Elle ne serait pas fondée à demander, comme ce fut le cas lors du G8 qui s'est tenu à Syracuse il y a un mois, aux pays développés de financer le programme de développement énergétique de l'Afrique dans le cadre des fonds d'atténuation ou d'adaptation que nous espérons mettre en place pour Copenhague. Elle l'est parce que tout le monde reconnaît désormais l'engagement politique, énergétique et opérationnel sans faille de notre pays.
Personne ne m'ôtera de l'idée que sans ce débat parlementaire sur le Grenelle de l'environnement, sur la trame verte et bleue, sur l'absolue nécessité de préserver sa biodiversité y compris ultramarine, la France ne serait pas fondée à exiger la mise en place rapide de l'IPBES, c'est-à-dire d'un GIEC de la biodiversité au plan mondial, comme elle l'a fait et obtenu récemment à Nairobi, chère Chantal.