Oui, monsieur Peiro, nous pensons aux plus défavorisés ! (« Non ! » sur les bancs du groupe SRC.) Le Président de la République lui-même s'est engagé, en février 2008 – j'ai sa déclaration sous les yeux –, à réduire les poches de pauvreté dans lesquelles se trouvent certains retraités.
Nous avons tenu cet engagement. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Permettez-moi de citer deux mesures de revalorisation – auxquelles j'ai travaillé avec M. Xavier Bertrand dans le cadre de ses précédentes fonctions, et que je veux remercier : la création d'un montant minimum de retraite qui s'applique depuis le 1er janvier 2009 et l'extension à toutes les veuves du bénéfice de la réversion de la retraite complémentaire obligatoire de leurs conjoints qui s'appliquera à partir du 1er janvier 2010.
Voilà comment le minimum de retraite permet de garantir aux agriculteurs, aux veuves et aux conjoints un montant de retraite égal au minimum vieillesse pour les retraités à carrière complète et proportionnel à la durée de cotisations pour les carrières incomplètes. C'est une mesure d'équité, monsieur Peiro, qui donne à tous ceux qui ont pris leur retraite avant 2002 les mêmes droits que les autres, qui répond à une forte demande des associations de retraités, dont je salue l'action, et qui améliore le niveau de vie des veuves. Nous allons poursuivre cette action : j'ai également demandé à la Caisse nationale de mutualité sociale agricole de faire l'évaluation de cette première série de mesures et de faire des propositions complémentaires.
Vous avez, à juste tire, monsieur Peiro, rappelé que cette situation est très ancienne. Il faut donc rester humble et déterminé. M. Jospin a pris des mesures importantes ; M. Raffarin aussi en a pris, et a tenu les engagements de M. Jospin ; M. de Villepin en a pris tout comme M. Fillon et nous continuerons à tenir les engagements du Président de la République durant le quinquennat afin de garantir aux retraités de l'agricultures une situation sociale juste et digne. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)