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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 20 octobre 2008 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012 — Exception d'irrecevabilité

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

Pour l'éducation et la recherche, nous avons décidé d'aller plus loin en prévoyant, deux années de suite, un budget en augmentation de 1,8 milliard. Vous ne pouvez donc pas prétendre que nous pratiquons des coupes claires dans l'ensemble de la dépense : nous la réduisons globalement, tout en finançant certaines priorités.

Comment pouvez-vous affirmer que l'éducation nationale n'est pas une priorité du Gouvernement ? C'est pour nous une priorité de la réformer. D'ailleurs, quand vous étiez vous-mêmes au pouvoir, n'avez-vous pas tenté de le faire à plusieurs reprises ? Nous voulons plus de service public et une mission mieux remplie par moins de fonctionnaires, mesure dont l'impact sera d'autant plus fort que la moitié des fonctionnaires dépendent de ce ministère. D'autres réformes, dont celle du lycée, ont été entreprises par Xavier Darcos, pour le bien de l'éducation nationale et des élèves, qui bénéficieront ainsi d'un bien meilleur service.

En ce qui concerne les collectivités locales, il y a un vrai débat, mais les transferts qui s'effectuent vers elles doivent être mieux encadrés et mieux maîtrisés. Aligner leur augmentation sur le taux de l'inflation, ce n'est pas les mettre à la diète, mais proposer une hausse de 2%, soit 1,1 milliard d'euros de plus que l'an dernier, ce qui est considérable. Chacun sait qu'il doit participer à cet effort. Nous aurions pu aller bien au-delà des mesures que nous avons retenues.

Vous prétendez que les collectivités ne peuvent pas emprunter à moins d'investir. Mais, sachant que je vous donne raison sur le plan des finances publiques, je vous invite à vous interroger : pour l'intérêt général, est-il plus important de construire une salle des fêtes supplémentaire, ce qui constitue un investissement, ou d'investir dans la recherche, ce qui relève d'une dépense de fonctionnement ? Cet exemple ne vous invite-t-il pas à considérer les dépenses de manière plus large, avec plus de créativité qu'au regard des seuls critères comptables ? Évitons d'adopter une vision caricaturale ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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