Ces 2,7 % ne constituent nullement un objectif, monsieur le président de la commission des finances ; ils représentent un constat qui nous pousse, dans une période aussi difficile que celle que nous vivons, à stabiliser l'état des finances publiques et à ne pas les dégrader.
Pour ce qui concerne notre politique, elle n'est ni cyclique ni contracyclique. Nous laissons à la dépense publique la possibilité de jouer son rôle, dans des limites justifiées par le très haut niveau qu'elle atteint déjà dans notre pays. La dépense publique doit donc continuer de croître, mais dans une moindre mesure qu'auparavant, et ce n'est pas cette crise qui nous enseigne le contraire.
Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous parlez de recul de l'investissement public : c'est exactement le contraire. Les dépenses militaires, réparties différemment, sont en augmentation, comme les dépenses d'infrastructures. L'AFIFT est aujourd'hui dotée et va continuer à développer ses investissements en infrastructures. En aucun cas la dépense d'investissement ne chute dans le projet de budget pour 2009.
Je dirai, pour conclure, que la croissance n'est pas la seule variable intervenant dans la construction d'un budget. La masse salariale et la dépense entrent aussi en ligne de compte, mais vous savez cela parfaitement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)