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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 20 octobre 2008 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

…mais la situation était un peu différente. Vous ne vous êtes pas posé ces questions lorsque vous avez voté ces différents PLF en prenant en compte ces différentes hypothèses. L'écart est très important ! Je ne vous jette pas la pierre, car la prévision est un art très difficile. Cependant, pendant ces années marquées aussi par une incertitude économique importante, vous n'avez franchement pas brillé par la justesse de vos prévisions !

Vous n'avez pas non plus eu notre prudence, puisque nous n'avons pas hésité à dire que nous adapterions avec pragmatisme le projet de loi de finances pour 2009 en cours de discussion, dès que les prévisions pourront être mieux construites et mieux scénarisées.

Je voudrais également dire au président de la commission des finances que nous votons un budget, et non des scénarios. Nous ne sommes pas dans un débat d'orientation budgétaire. Je vous appelle à voter sur un budget qui s'articule autour de dépenses, de missions et de recettes précisément définies. Reste que, pour établir le niveau définitif de ces dernières, nous ferons preuve, je le répète, de pragmatisme.

Vous nous avez fait part de votre satisfaction sur la programmation. En effet, vous la souhaitiez et nous l'avons établie de la manière la plus sérieuse possible.

Les prévisions de recettes fiscales pour 2008 doivent, elles aussi, être envisagées avec pragmatisme. Nous avions annoncé dès le mois de juin cinq milliards en moins. Je n'ai pas encore d'éléments aujourd'hui pour affirmer que la moins-value sera plus importante et j'ignore encore à combien s'élèveront les recettes de l'impôt sur les sociétés pour le mois de décembre, pas plus que je ne sais ce que nous pouvons attendre de la TVA dans les derniers mois de l'année. Je reste donc prudent. Quoi qu'il en soit, l'exécution budgétaire ne sera pas rectifiée et, si nous perdons plus de cinq milliards de recettes, cela se soldera par un déficit plus important. Nous vivons dans un monde extraordinairement changeant et sommes obligés d'en tenir compte. J'espère toutefois que nous pourrons limiter à cinq milliards le niveau de déficit en termes de recettes fiscales.

Quant à la sincérité, elle est au coeur de ce budget bâti en fonction des informations et des prévisions disponibles.

Vous m'avez également interpellé sur le niveau du déficit public. Les ordinateurs de Bercy ne sont pas bloqués à 2,7 %, pas plus que nous ne sommes fascinés par ce chiffre !

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